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Pacific Béziers
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16 mars 2015

Journée du 14 mars

 

 

Ce samedi 14 mars, entre 500 et 1000 manifestants ont exprimé leur protestation  contre le  changement de baptême de la rue du 19 mars 1962.

Les biterrois que nous sommes, ont voulu faire entendre leur désaccord le maire et sa majorité et du député UMP de la ville.

 Nous remercions tous ceux qui sont venus nous apporter leur solidarité.

Les représentants et les délégations des organisations qui se sont mobilisés :

voir le texte de l'appel du 19 fevrier ! - message précédent-

D'autres se sont ajoutés.

Nous remercions la présence de la délégation venue de Perpignan

Le collectif pour une histoire franco algérienne non falsifiée qui regroupe de nombreuses organisations, syndicats et associations et associations (PC, EELV, NPA, CGT, Solidaires,FSU, MRAP, AFPS, Mouvement de la Paix, ASTI 66, L'association des pieds noirs progressistes)

Nous remercions les responsables d'organisations qui sont parmi nous :

 Myriam Martin porte parole d'Ensemble. Nordine Idir président des jeunes communistes

Jean-François Gavoury (dont le père, le Commissaire Gavoury fut assassiné par l’OAS, Président national de l’Association pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS); Jean-Philippe Ould Aoudia (fils d’un des six inspecteurs des centres sociaux assassinés à Alger le 15 mars 1962); Aimé Couquet (Conseiller municipal PCF de Béziers); Denaja Sébastien (Député PS); Claude Zemmour (Vice-président PS du Conseil régional); Michel Passet (Secrétaire départemental du PCF); Hussein Bourgi, (Secrétaire départemental du PS); Philippe Poutou (NPA); Jean-Michel Du Plaa (Conseiller général PS); les Maires communistes de Murviel-lès-Béziers et de Vendres; Anne Gaudron (Ligue des Droits de l’Homme), Paul Barbazange (Membre du conseil national du PCF). Notre association France-El Djazaïr était représentée par Oucine Benchouyeb (Président), Ali Tourki (Vice-président), Monique Ortega (ancienne Présidente), Bernard Deschamps (ancien Président-fondateur), Sadock Gharbi (membre du CA), Nicole Ziani et Pierre Boutan.

Et encore d'autres.. 

Les anciens combattants qui sont venus à titre individuel ou de comité locaux bien-que la Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie n'ait pas voulu participer à notre rassemblement mais qui revendique que le « 19 Mars 1962 » soit reconnu.

 

                 Au cours d'une réunion le 19 février dernier un groupement d'associations de citoyens de partis politiques et de syndicats s'est formé pour protester contre cette décision du conseil municipal. Il s'en est suivi la publication d'un appel à la mobilisation. Dans la construction de cet élan, il faut noter l'apport considérable de Jean François Gavoury président de l'association des victimes de l'OAS.

 

Nous avons mis en place une pétition sur internet qui compte maintenant plus de 3000 signatures.

Le sénateur Pierre Laurent a saisi le secrétaire d’État aux Anciens Combattants en ces mots « Il constitue en outre un acte d’apologie de la colonisation qui a, notamment en Algérie, eu pour conséquence des crimes de masse, ce qui ne peut que choquer profondément l’ensemble de nos concitoyens et nuire aux relations entre le peuple français et les peuples issus des anciennes colonies.

 ...

Pour toutes ces raisons, je vous serais reconnaissant, Monsieur le Secrétaire d’État, de m’indiquer quelles sont les mesures d’ores et déjà mises en œuvre ou envisagées par le Gouvernement pour faire obstacle à la réalisation de ce projet irresponsable et juridiquement contestable. »

 

Notre collectif biterrois a écrit au premier ministre, au ministre de l’intérieur et au ministre des Affaires Étrangères pour intervenir à l'encontre de cet acte antirépublicain sans réponse à ce jour.

 

Sur le plan juridique, 2 recours sont déposés. L'un auprès du tribunal administratif et l'autre auprès du préfet de région. C'est l'avocate Maître Sophie Mazas également présidente de la Ligue des Droits de l'homme à Montpellier qui s'en ait chargée pour le compte de Aimé Couquet, David Garcia, l'ARAC représenté par Maurice Moreno. L'association les amis de Max Marchand et de Moloud Feraoun et de leurs compagnons représentés par Jean Philippe Ould Aoudia et moi même pour l'association «  collectif Biterrois de l'Appel des 100 et du Mouvement de la Paix.

Pour la décision du tribunal administratif nous devrons attendre plusieurs mois,

L'autre recours concernant le pouvoir de police du préfet, celui-ci nous répondu qu'il "ne voit pas d'opposition à l'action du maire" mais que les moyens seront mis en place pour que les deux manifestations aient lieux.

 Nous avons distribué prés de 4000 tracts sur la ville sur les marchés, devant les lycées. Nous avons dû donner des explications auprès des jeunes qui n'ont pas connu cette période.

 Parmi les personnes que nous avons contactées, certains nous ont fait la remarque que le maire ferait mieux de s'occuper de leur préoccupations quotidiennes sur le plan social.

 Le « cessez le feu » du 19 mars 1962 met un terme non seulement à la guerre d'indépendance de la colonie française en terre algérienne mais aussi tourne un page importante de l'histoire de France avec sa politique coloniale. La guerre d'Algérie est des guerres d'indépendance parmi les plus violentes de l'histoire

 Le cessez le feu est le début de l'application des accords d'Evian pour que le peuple algérien puisse accéder à l'autodétermination vers la mise en place de la nation algérienne.

 Ces accords sont la base des relations entre la France et l'Algérie et aussi de l'Algérie avec le reste du monde. Ils sont signés par le président de la République et il sont validés par le référendums du 8 avril 1962 par 17 millions de « oui » contre 1 million de « non ». Remettre cela en question est un déni de démocratie et un acte antirépublicain. Ce sont des accords de paix.

 Nous constatons dans les conflits d'aujourd'hui que les accords de paix sont fragiles et les cessez-le-feu remis en cause. Celui du 19 mars 1962 est respecté depuis plus de 50 ans et pour nous il n'est pas question qu'il soit remis en cause sous aucun pretexte. Il fût respecté par l'armée française et le Front de Libération National, le FLN.

À partir du 19 mars nous ne nions pas que les attentats et des assassinats ont eu lieu. Ils sont de la responsabilité de criminels qui ont opéré des règlements de compte ou de faits isolés, et pour une part importante des activistes de l'OAS ( Organisation Armée Secrète) qui voulaient poursuivre l'impérialisme colonial français. Une situation de chaos conformément à la politique de la «  terre brûlée » de l'OAS, s'est installée jusqu'au 5 juillet 1962 jour de la création de l’État de la « République algérienne Populaire et Démocratique ». Dans cette période trouble, on peut se demander qui tuait qui ? Tant la situation paraissait confuse. On dénombrait de nombreux plasticages et attentats. En ce qui concerne le Mouvement de la Paix , il fut l'objet d'un attentat à la voiture piégée le 10 mars 62 à Issy Les Moulineaux. Béziers n'a pas échappé à cette vague d'attentats, on peut en compter quatre. 

 Notre ville de Béziers est une ville qui a été marquée par son activité républicaine, de tolérance et de respect de ses concitoyens. La ville a construit des logements pour accueillir les nombreux rapatriés. Cette ville de Béziers de par son histoire et sa situation a toujours été une terre d'accueil et de savoir vivre ensemble. Depuis les Cathares la tolérance et la coexistence des pratiques religieuses fait partie de l'histoire de cette ville. C'est un outrage à Béziers, la ville de J Moulin qui est fait par cet acte de haine fait par la municipalité Ménard.

 Remettre en cause la date du 19 mars 1962, c'est remettre en cause la loi de décembre 2012 qui a proclamé que la date du « 19 mars » soit retenu comme journée nationale du souvenir et de recueillement en mémoire des victimes civiles et militaire de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

 Nous ne sommes pas là pour refaire l'histoire de la guerre d'Algérie, nous confieront l'histoire aux historiens. Chacun a une histoire, un témoignage une tranche de vie, un souvenir. C'est autant d'émotion qui remonte. La guerre par définition est injuste. La guerre, c'est la violence, la force qui fait loi. Elle tue , elle détruit et elle laisse pour de nombreuses années des traumatismes profonds.

 Ce qui est révoltant, c'est l'utilisation de cette souffrance à des fins politiciennes, des ambitions sordides. Au lieu de panser les plaies, on manipule les esprits pour les remettre à vif et mettre en avant un ennemi désigné à l'avance.

 Les peuples n'aiment pas la guerre et aspirent à la paix. On croit se battre pour la patrie et on se bat pour les banquiers, les marchands d'armes en résumé les capitalistes.

C'est en divisant la population, en montant les esprits les uns contre les autres sur des mensonges qu'on divise la population pour mieux la manipuler. C'est vérifié dans toutes les guerres.

 Alors nous sommes là pour dire que nous voulons entendre parler de paix, entendre parler de « Culture de Paix » comme l'UNESCO vient de la définir pour ce 21° siècle.

Robert Ménard veut nous entraîner dans un siècle déjà passé dans une autre époque. Aujourd'hui la planète est un village et l'Humanité doit être fraternelle, pour les peuples colonisés, pour les soldats et les peuples colonisateurs qui n'ont de prospérité que dans une paix durable. Il n'y a pas de solution durable par les armes. Aujourd'hui les gens vont et viennent des deux cotés de la Méditerranée, se lient d'amitiés et parfois même se marient et fondent des familles. Les échanges économiques vont bon train. Les relations politiques, culturelles confortent la paix entre les peuples. 

 En conclusion permettez moi de citer De Gaulle :

« Qui sait même si la lutte qui termine et le sacrifice des morts tombés des deux côtés n'auront pas, en définitive, aidé les deux peuples à mieux comprendre qu'ils sont faits, non pour se combattre, mais pour marcher fraternellement ensemble sur la route de la civilisation ? »

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Commentaire

Bonjour RAymond,

 

vous oubliez de mentionner qu'il y avait de nombreux simples citoyens, il ne suffit d'avoir une carte de quelque chose

 

pour être militant. la preuve : il en manquait tellement  des copains (des cocos, des socialos, des cégistes, de l'abcr, de la cimade etc....)

 

il y avait un bus (49 personnes de Perpignan, des copains de Narbonne, de Montpellier et de Sète (enseignants)

 

une dame d'un certain âge qui s'est faite accompagnée et qui venait de Mauguio, horifiée par le geste de Ménard.

 

 SUR LES 650 PERS au plus fort de l'après midi, il y avait environ 200 pers venus d'assez loin pas du biterrois,

 

 

 

MERCI A EUX !!

 

 

 

Angé

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